Nageurs

Kamasutra : les nageurs

Kamasutra : Dans l’eau, les corps s’alanguissent, l’apesanteur leur offre davantage de grâce. La femme devenue sirène est une séduisante enchanteresse et les fantasmes des amants s’accordent volontiers aux caresses dans l’eau.

Que le lieu de vos amours liquides soit une piscine ou la mer, mieux vaut, pour s’unir, une eau tiède et calme et … un minimum d’intimité ! Tout peut commencer par des soins mutuels : en cultivant la complicité des corps, les gestes anodins font parfois naître un désir qui n’attendra pas le lit pour être assouvi. Les amoureux aiment pratiquer des massages corporels : qu’ils soient effectués à sec ou à l’aide d’un lait solaire ou d’une huile, ils ont généralement un effet à la fois excitant et relaxant sur le corps des deux partenaires. Les contacts de la peau avec les mains de l’autre sont électriques. Un geste simple comme celui de tracer une ligne de façon répétitive sur le ventre, dans le dos, ou en travers de la poitrine, produit des effets magiques.

Après ce préambule fait de caresses à caractère non sexuel, il arrive que les amants ne puissent plus patienter : comme si l’eau allait calmer leurs ardeurs, ils plongent dans la mer ou la piscine et s’amusent à se poursuivre ; les ventres puis les sexes se frôlent, les mains cherchent les zones les plus sensibles. Après s’être écarté d’éventuels spectateurs, l’homme et la femme se libèrent de leur maillot – à moins qu’ils ne soient déjà nus. S’allongeant dans l’eau, la femme fait la planche ; l’homme, soit debout, s’il a pied, soit nageant la brasse, glisse un bras sous son dos à la fois pour la retenir près de lui et la soutenir ; il mordille son sexe, l’embrasse ou le caresse. De même il peut s’allonger sur le dos et c’est au tour de la femme de flatter sa verge dressée hors de l’eau.

Pour s’accoupler, bien-sûr, c’est plus facile d’avoir pied ! Les préservatifs résistant à l’eau salée ou javellisée, vous veillerez cependant, en le mettant en place, à ce que le pénis soit hors de l’eau, sinon l’eau rentrerait à l’intérieur ! L’homme debout hisse dans ses bras la femme devenue légère par la vertu de l’eau et l’assoit sur son sexe bandé ; doigts croisés, ses mains forment un siège pour les fesses de sa compagne. La femme passe ses mains autour du cou de son amant ou les pose sur ses épaules, croise ses jambes derrière son dos ; ses cuisses enserrent le bassin de l’homme. Celui-ci, avec l’aide de l’eau qui allège le corps de sa maîtresse et des vagues qui la soulèvent régulièrement, la fait onduler sur sa verge, provoquant un va-et-vient lent et tendre.

La pénétration est profonde ; progressivement elle devient plus vigoureuse et s’affranchit de l’élément liquide, car l’excitation de l’homme est favorisée par le lieu et la posture. Son éjaculation survient de façon explosive ; l’intensité de l’orgasme est parfois moindre chez la femme, les frottements du pénis contre les petites lèvres n’étant pas aussi doux dans l’eau que dans l’air, et la lubrification interne, du coup, pouvant être moins importante. Elle apprécie surtout le contact très intime avec le corps de son amant  ainsi que la légèreté de son propre corps s’unissant à l’autre dans ce lieu original pour faire l’amour.

Pendant le coït, la femme peut préférer se laisser partir en arrière, les bras relâchés de part et d’autre de la tête, le dos allongé à plat sur l’eau, les jambes toujours accrochées à son partenaire. Celui-ci se maintient en elle, en agrippant ses mains aux hanches de sa maîtresse. L’angle de pénétration du pénis dans le vagin varie, ce qui modifie les sensations, mais l’avantage, c’est d’abord le joli spectacle que la femme offre à son amant : elle flotte gracieusement devant lui, tout en restant soudée à lui ; une façon inédite pour lui de contempler l’être qu’il aime. S’il le souhaite, à son tour de se coucher sur l’eau, en cambrant son dos vers l’arrière, tout en gardant les jambes verticales et, si possible, les pieds en appui au fond : plus question alors de bouger le pénis à l’intérieur du vagin, de peur qu’il n’en sorte brutalement, mais une sensation de complétude se substitue momentanément à l’excitation sexuelle, puisque l’homme et la femme, devenus siamois, ne font plus qu’un !

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