Au petit matin, tandis que l’amant dort, sa maîtresse le contemple : plus trace dans son sommeil de sa force dominatrice ; seulement une fragilité d’enfant. Sous le drap, pourtant, son pénis raide et dressé témoigne de sa virilité. À quoi rêve-t-il donc ?…
Les hommes bandent en dormant, particulièrement le matin. Pour la femme, quoi de plus tentant, devant ce spectacle, que de mener la danse et en profiter pour manifester voluptueusement son amour ? Au début, le rêveur, profondément endormi, ne réagit pas. Sa compagne est entièrement maîtresse de son corps qu’elle effleure d’un doigt léger. Si l’homme y consent, elle pourra s’approcher de la verge tendue, souffler légèrement sur la peau, l’embrasser brièvement. Tenant le pénis dans sa main, elle le place entre ses lèvres et le fait tourner dans sa bouche ; ou bien elle le presse avec ses lèvres et le fait ressortir, recommence encore, à moins qu’elle ne préfère presser ses lèvres serrées contre le gland décalotté et l’embrasser. En même temps ses doigts flattent les testicules et courent sur le corps du rêveur dont l’ardeur ne peut que s’accroître.
La femme, si elle le souhaite, peut se caresser. Elle peut préférer s’asseoir à califourchon sur la cuisse de l’homme et y frotter ses petites lèvres et son clitoris ; ainsi son excitation sexuelle monte en intensité simultanément à celle de son amant. L’intérieur du vagin se lubrifie naturellement, le muscle périnéal se contracte probablement déjà par petites saccades, signes que le sexe de la femme attend le pénis. Et lorsque enfin l’homme redevient pleinement éveillé, il trouve son amante prête au plaisir qu’il souhaite partager avec elle.
À un certain stade de stimulations, l’homme ne peut retenir l’éjaculation : c’est peut-être ce qu’a cherché la femme. Mais, s’étant elle-même préparée à jouir, elle risque de se sentir frustrée s’il n’y a pas pénétration ; mieux vaut donc qu’elle soit mesurée dans les caresses, de sorte qu’un coït réussi conclut son oeuvre !
Après ces attouchements variés et nombreux, l’homme a probablement totalement repris conscience. Mais goûtant la « science amoureuse » de sa compagne, il se prête docilement à ses jeux, et lui laisse toute liberté d’action, sans négliger pour autant de la caresser. La femme dirige l’acte sexuel : c’est elle qui guide son amant, c’est elle encore qui imprime un mouvement tantôt de va-et-vient, tantôt tournant. L’homme aimera autant son enthousiasme qui flatte sa virilité, que les sensations différentes qu’elle lui offre. Si elle se fatigue, l’amant saura, grâce à la puissance de son excitation, s’emparer à son tour du corps féminin, en jouir avec ardeur, jusqu’à le mener à l’orgasme. Dans la posture initiale ou dans la posture de son choix, le coït devient frénétique : un rêveur arraché au repos par sa maîtresse assouvit jusqu’à la folie le désir amoureux.