Fernande Grudet, dite Madame Claude, née le 6 juillet 1923 à Angers et morte le 19 décembre 20151 à Nice, est une proxénète française. Dans les années 1960-1970, est à la tête d’un réseau de prostitution qui travaille pour des dignitaires de différents gouvernements, des diplomates et des hauts fonctionnaires.
Des années De Gaulle aux années Giscard, son réseau de call-girls a régné sur Paris. Un film ressuscite Madame Claude, celle qui avait fait du trottoir un podium.
Chez Claude, on ne fait pas le trottoir. La prostitution est distinguée. Lui dire qu’elle est une mère maquerelle qui met les filles au tapin est la pire des insultes. Au début des années 1960, de jolis mannequins et des actrices sans talent qui promènent leurs courbes impeccables dans les soirées parisiennes, il y en a déjà, il y en aura toujours.
Son credo ? Rendre «le vice joli» avec des filles qui n’ont pas l’air de prostituées et des clients dans les plus hautes sphères.
Hommes politiques et chefs d’État français et étrangers, comme le Shah d’Iran ou John F. Kennedy, diplomates, célébrités du cinéma, hommes d’affaires comme le patron de Fiat, Giovanni Agnelli… Les clients de Madame Claude viennent des hautes sphères. Elle a toujours tenu à taire les noms français, alimentant le mystère qui entoure son activité.
Née d’un père vendeur de sandwichs à la gare d’Angers, Madame Claude, de son vrai nom Fernande Grudet est une mythomane sur pattes. Elle a réécrit sa vie avec ses mensonges, comme elle redessine son corps et son visage à coups de bistouri.
Fernande Grudet s’est inventée une histoire, allant même jusqu’à raconter avoir sauvé la vie de la nièce du général de Gaulle. Mais la réalité est toute autre. Elle est née dans une famille modeste et est tombée enceinte pendant l’Occupation. Fille-mère, elle monte à Paris à la Libération. Elle commence par se prostituer avant de créer le réseau qui a fondé sa légende.
« Madame Claude », est décédée à 92 ans à Nice où elle était hospitalisée depuis environ deux ans. Elle emporte avec elle secrets d’alcôve et secrets d’Etat. C’était une légende.
Source : Wikipédia, Paris Match, L’Express, Journal de Montréal