Icône de la vie parisienne, danseuse, comédienne et courtisane, Émilienne d’Alençon fait partie des héroïnes qui gambadent dans la vie mondaine et les cabarets du Paris nocturne et encanaillé de la Belle Epoque.
Née Émilie André, à Paris, le 18 juillet 1869, elle reçoit son pseudonyme de la prostituée Laure de Chiffreville, qui lui prédit une brillante carrière. Après ses débuts comme danseuse, la jeune femme devient une célébrité grâce à sa liaison avec le jeune duc Jacques d’Uzès. Émilienne d’Alençon consolide alors sa renommée de grande cocotte en séduisant le roi des Belges Léopold II, le prince de Galles et futur roi Édouard VII, et le Kaiser Guillaume II.
Mais ce sont les photographes qui lui assurent un succès international ! Émilienne d’Alençon confie son image aux soins des meilleurs ateliers photographiques de Paris. Elle pose aussi bien en tenue élégante qu’en costume de scène.
Avec Liane de Pougy et Caroline Otero, Emilienne d’Alençon est surnommée l’une des « Trois Grâces » de la Belle Epoque. Surnommée également « gavroche féminin » en raison de son origine parisienne populaire et de la spontanéité de ses répliques, Émilienne d’Alençon se passionne pour la littérature et écrit elle-même des poèmes.
Néanmoins, la belle demi-mondaine n’abjure pas sa coquetterie et, en 1919, publie un recueil de recettes de beauté.
Sources : Janine Tissot, Histoire Image